source:Internaute (http://www.linternaute.com/actualite/depeche/afp/26/469783/les_chefs_se_mobilisent_pour_l_inscription_de_la_gastronomie_francaise_a_l_unesco.shtml)
Le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie André Daguin pose, le 3 février 2006 dans un restaurant parisien (Photo Bertrand Guay/AFP/Archives)
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Lundi 25 février 2008, 18h36
Plusieurs chefs comme André Daguin et Gérard Cagna ont lancé un appel à la mobilisation lundi, deux jours après l'annonce par Nicolas Sarkozy de sa volonté de faire inscrire la gastronomie française au patrimoine culturel immatériel de l'Humanité de l'Unesco.
Les autres toques étoilées annoncées --Marc Veyrat, Paul Bocuse et Guy Savoy-- étaient absentes lundi. Ce dernier fait toutefois partie des membres fondateurs de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, association à l'origine de l'idée.
"La France est le pays qui dispose le plus de produits alimentaires de très grande qualité et en quantités suffisantes", a déclaré André Daguin, président de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie (Umih), en marge d'une conférence de presse présentant ce projet au Salon de l'agriculture.
Pour l'ancien patron de l'Hôtel de France à Auch (Gers), l'inscription, loin d'une "muséification", permettrait "à la gastronomie française de continuer ses efforts, ses recherches et son inventivité".
"La vocation touristique de notre pays qui a accueilli 80 millions de touristes en 2007 est en partie due à cette richesse culinaire", a-t-il souligné.
Le président de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires Jean-Robert Pitte, le 25 février 2008 au salon de l'Agriculture à Paris (Photo Patrick Kovarik/AFP)
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Pour Gérard Cagna (2 étoiles au guide Michelin pendant 30 ans dans sa "Maison" de Cormeilles-en-Vexin), la reconnaissance de la gastronomie française par l'Unesco "permettrait de faire vivre une partie constitutive de notre culture".
La Mission, fondée en novembre dernier, réunit universitaires, restaurateurs, spécialistes des questions du patrimoine et responsables agricoles.
La gastronomie est "un élément essentiel de notre patrimoine". "C'est pourquoi je souhaite que la France soit le premier pays à déposer dès 2009 une candidature auprès de l'Unesco pour permettre la reconnaissance de notre patrimoine gastronomique au patrimoine mondial", avait déclaré samedi le chef de l'Etat, lors de l'inauguration du Salon de l'agriculture.
"On va gagner", a affirmé lundi Jean-Robert Pitte, président de l'université Paris IV Sorbonne et président de la Mission.
Pour lui, "la gastronomie française, ce n'est pas seulement le foie gras mais aussi l'andouille de Vire et les rillettes du Mans et de Tours".
Selon la convention de l'Unesco, aujourd'hui ratifiée par 88 pays, le patrimoine "immatériel" concerne les domaines des traditions et expressions orales, les arts du spectacle et "les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature, les savoir-faire et pratiques concernant la nature, les savoir-faire liés à l'artisanat traditionnel".
La Mission doit désormais élaborer son dossier de candidature, ainsi qu'un "plan de gestion" visant à "assumer la préservation du patrimoine concerné".
Son délégué, Francis Chevrier, par ailleurs directeur de l'Institut européen d'histoire et des cultures de l'alimentation (IEHCCA), a lancé un appel aux industriels de l'agroalimentaire et à la grande distribution française pour qu'ils contribuent financièrement.
Pour l'instant, aucune gastronomie n'a été inscrite au patrimoine de l'Humanité. En 2005, l'Unesco avait rejeté une demande en ce sens du Mexique. Selon les responsables de la Mission française, l'Italie, après avoir eu connaissance du projet français ce week-end, aurait l'intention de déposer une demande similaire.
- Feb 28 Thu 2008 15:53
Les chefs se mobilisent pour l'inscription de la gastronomie française à l'Unesco Suivante
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