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Au temps de la Commune, vers 1129, la prospérité étant revenue avec la fin des invasions, les constructions furent facilitées et c’est de 1177 à 1185 que le Pont Saint Bénezet fut érigé sur le Rhône. Il fut à la fois pour les pélerins et les commerçants qui fréquentaient les routes d’Espagne et d’Italie d’une très grande commodité.
Tout le monde connaît la délicieuse légende de sa construction : un jeune homme de 14 ou 15 ans, appelé Bénezet, pris sous l’inspiration divine, l’initiative de construire un Pont sur le Rhône. Les autorités avignonnaises, tant civiles que religieuses, incrédules, se moquèrent de lui : c’est alors qu’il porta lui-même où il désirait le départ du pont : pierre que plusieurs dizaines d’hommes réunis n’auraient pu soulever. Voici la légende. L’Histoire est peut-être un peu différente. Bénézet fut à l’origine de la fondation d’un ordre de frères pontifes dont la tâche était de quêter pour construire des ponts.
Une construction semblable était au Moyen-Age considérée comme une œuvre pieuse.
A l’origine, ce pont comprenait 22 arches dessinant un angle obtus du côté du courant pour résister à la violence. Il rappelait un peu les ponts romains et en particulier le Pont du Gard. Chacune de ses arches est formée de quatre voussoirs indépendants, réunis par l’ensemble du tablier au sommet. Souvent ruiné par les courants, il fut surélevé au cours du XIIIème siècle. Finalement, devant les difficultés de son entretien, on cessa de le restaurer à partir de 1660 environ. Au niveau de la deuxième pile, se trouve la chapelle dédiée à Saint Nicolas. Cette chapelle comprend deux étages en raison du relèvement du tablier au XIIIème siècle. Celle du bas est de style roman ; l’abside de celle du haut date du XVIème siècle. Le Châtelet du côté d’Avignon a été refait vers 1490, il avait pour rôle de défendre l’accès au Pont qui, du côté du royaume, c'est-à-dire la France, était défendu par la Tour Philippe le Bel.
Tout le monde connaît la chanson « Sur le Pont d’Avignon », et il est probable que si nos ancêtres venaient y danser, c’était plutôt à l’ombre des arches que sur le pont lui-même. Cette chanson que beaucoup croient ancienne ne date environ que de la moitié du siècle dernier. Elle faisait partie d’un opéra-comique « le sourd ou l’Auberge pleine », dont l’action se passait dans ce qui était autrefois l’Auberge de Saint Omer, rue du Limas. La musique fut composée par ADAM, l’auteur du célèbre « Minuit Chrétiens ».
Comme le disait un de mes amis poètes, Emile BONNEL : « Aujourd’hui quatre arches jouent inutilement avec le fleuve, sans que l’on puisse savoir au juste si elles sont là pour justifier la chanson célèbre, pour susciter la médiation ou pour faire honte de son peu d’élégance au pont nouvellement construit ».
Paul FUSTIER
- May 25 Sun 2008 20:11
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